l'histoire...
Des acrobates, des jongleurs, des voltigeurs, des porteurs, des Bretons, des Lyonnais, des grands, des p’tits, des barbus, des frisés… non, un frisé… bref….
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Sacékripa c’est tout d’abord cinq personnes, cinq amis : Morgan Cosquer, Benjamin De Matteïs, Mickaël Le Guen, Etienne Manceau et Vincent Reversat. Tous ont des valeurs communes, une envie de se faire plaisir et surtout d’en donner.
Ils se rencontrent en septembre 2001 dans le cadre de la formation professionnelle du Lido, Centre des arts du cirque de Toulouse. Vincent et Benjamin viennent des Campelières (école de cirque de Mougins) où ils travaillaient l’acrobatie portée. Mickaël, Morgan et Etienne arrivent de Bretagne. Le premier est porteur/voltigeur, les deux autres sont jongleurs. Pendant les deux années de formation qui suivent, ils apprennent à se connaître, à la vie comme à la scène, et assez rapidement des envies communes se dégagent.
En mars 2003, ils décident tous les cinq de former une Compagnie et de construire un spectacle de rue. La Compagnie Sacékripa est née…
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Ce premier spectacle «Tourne Autour» aura parcouru l’Europe et au-delà, de juin 2003 à septembre 2012 !
En 2004, ils s’associent à deux flamands pour la création du spectacle «Who goes on ?». Ce projet, dédié à la salle recevra le prix Jeune Talent Cirque 2004 (lauréat SACD). Par la suite, les conseils avisés de Sidi Larbi Cherkaoui et Nienke Reehorst permettront la finalisation du spectacle.
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« Who goes on ? » se produira près de 70 fois jusqu’en 2006 entre la France, la Belgique, la Hollande et le Portugal.
En février 2009, poussée par l’envie d’utiliser l’expérience de ces 6 dernières années et d‘amener le public dans un autre rapport à la scène et à son environnement, la Cie Sacékripa se lance dans un nouveau projet en collaboration avec Nienke Reehorst, et présente sa nouvelle création «Coulisses».
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Ce spectacle sera joué en France, Belgique, Hollande, Allemagne, Suisse, Argentine…
En 2012, l’envie de travailler en solo amène Etienne vers une recherche autour de la manipulation d’objets usuels.
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A la croisée du théâtre d’objet, du cirque miniature et du clown involontaire, le spectacle « Vu » met en scène un personnage méticuleux, délicat et ordonné à outrance. « Vu » connait un rayonnement mondial avec plus de 30 pays traversés et quelques 700 représentations
Cette même année, est créé au mois d’août le spectacle « Marée Basse ».
Benjamin et Mickaël se font construire un petit chapiteau pour donner vie au quotidien de deux anciens acrobates bourrus et alcoolisés.
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Ça y est… un chapiteau Sacékripa sillonne les routes d’Europe !
En 2021, Etienne travaille sur un nouveau spectacle intitulé « VRAI ». Un projet à la scénographie ambitieuse et astucieuse ou il confronte sa condition d’homme à celle des êtres vivants au sens large.
En 2022, Benjamin et Mickaël créent « Surcouf », duo pour deux acrobates sur une barque.
En 2022 également, pour fêter les 10 ans de Vu, Etienne transmet avec minutie son rôle à la Comédienne et Circasienne Amélie Venisse. Le spectacle « Vue » est né et magistralement porté par Amélie.
2023, 20 ans ont passé depuis notre sortie d’école. Une ligne artistique qui se trace, se prolonge, continue de s’affiner et de s’épaissir. Le Cirque, l’acrobatie, la jonglerie et le travail du clown, techniques initiatrices de la démarche, influencent et inspirent toujours aujourd’hui les projets artistiques.
En juillet 2023, la Cie Sacékripa s’offre un temps fort en visibilité avec sa présence :
– Au Théâtre du Train Bleu à Avignon avec « Vu » et « Vue » du 7 au 26 juillet à 14h20. « Vu » les jours impairs et « Vue » les jours pairs (relâche les 13 et 20 juillet).
– Au Festival Villeneuve-en-Scène avec « VRAI » du 10 au 22 juillet à 18h00 (relâche le 16 juillet).
l'équipe...
Morgan Cosquer
né à la Saint Donatien
Je suis né à Paris mais mes parents ont la bonne idée de déménager en Bretagne, dès mon arrivée. Ah, le bord de mer… et les filles! C’est pour l’une d’elles que j’ai pour la première fois touché au jonglage, j’ai fait le mariolle avec trois balles pendant quelques temps avant de découvrir « the Jonglerie »! C’est la révélation… J’ai 20 ans…
Et tout devient vraiment palpitant, j’arrête les études que je faisais semblant de faire, je rencontre d’autres férus de jonglage, nous montons une association et nous organisons une convention de jongleurs à Brest. J’obtiens la distinction du prix Initiative Ville Local et National pour ce projet… J’ai 22 ans…
Passe un peu de temps, et je me tourne de plus en plus vers la scène, plutôt que l’organisation. Je passe le concours du Lido, sans succès… Alors, de retour en Bretagne, je rentre au conservatoire de théâtre de Brest, mais j’ai mordu la pomme et je n’en démords plus, je retente le Lido. Enfin, ils me demandent en mariage, j’accepte… J’ai 24 ans…
Deux ans de formation en cirque, acrobatie, blessure, jonglerie et autres clowneries… Puis je suis libéré, mais pas tout seul, nous sommes cinq, de la même promotion. Attention, mesdames et messieurs, voici la Compagnie Sacékripa. Une belle aventure commence… J’ai 26 ans…
On a prit des avions, des bateaux et des camions, on a eu des accidents, mais on a continué à jouer. D’abord dans les rues, avec Tourne Autour, puis dans les théâtres avec Who goes on? (Spectacle Jeunes Talents Cirque 2004). A 28 ans, je dépoussière ma vieille chaise et m’assieds sur les planches en reprenant mon travail solo. Faire des pieds et des mains avec mes balles. Et en janvier 2008, encore une fois après la deuxième tentative, je réalise un vieux rêve… j’ai 30 ans…
je joue au festival mondial du cirque de demain. Tout se passe comme il faut, et même mieux que ça, et je décroche une Médaille d’argent, le prix Arte (et 5 autres prix)… une moisson de récompense qui m’amène à traîner ma chaise dans plusieurs coins de la planète.
Dans la foulée, en février 2009, avec la compagnie, on crée un nouveau spectacle de cirque en salle, Coulisses. Alors… Mesdames et Messieurs, votre attention… Revoilà la Compagnie Sacékripa. Les clowneries continuent… et pourvu que ça dure… J’ai 32 ans…
Benjamin De Matteïs
né à la Saint Thierry 1978
C’est à l’atelier cirque du lycée Louis Aragon de Givors (69) que je fais mes premiers pas circassiens. J’apprends à jongler, ce qui me donne l’envie, l’été venu, d’aller faire le clown dans les rues. Avec trois amis, on crée notre première compagnie, Tombé des Nues, et notre premier spectacle L’envers du décor. Les vacances sont le prétexte ; nous partons sur les routes d’Ardèche pour faire notre première tournée.
La rentrée revient et avec elle la nostalgie de ces moments magiques. L’idée de faire du cirque mon métier fait son chemin. Je décide d’aller me former pour faire les choses bien. Dans ces dispositions, j’intègre l’école de cirque les Campelières à Mougins (06).
C’est tout un monde qui s’offre à moi, je goûte à tout. J’essaie le nez rouge, je participe à une création de danse avec la compagnie Bruno Jacquin… mais je m’attarde plus particulièrement sur le mains à mains avec Vincent, que j’ai rencontré lors de ma deuxième année à Mougins.
On ne travaille ensemble que depuis quelques mois, mais soyons fous, et nous voilà partis à la conquête du Lido, la fameuse école de cirque de Toulouse. Et ça marche. On y enrichit notre répertoire technique, nos expériences scéniques, et le duo s’agrandit… On accueille Mickaël, porteur esseulé, voltigeur orphelin.
Je fais de nouveau un petit crochet par la danse, en tant que danseur interprète dans une pièce de la Dadadzzo compagnie. La formation au Lido touche à sa fin. Des liens se sont tissés pendant ces deux années, et nous voilà cinq pour donner naissance à la compagnie Sacékripa et au spectacle de rue Tourne Autour. Le métier peut commencer à rentrer. Le public et les professionnels accueillent notre travail avec enthousiasme.
En parallèle, avec mes 4 acolytes, je participe à la création du spectacle Who goes on? sous le nom de Cirq’ulation Locale ; nous obtenons la distinction Jeunes Talents Cirque 2004 pour ce projet. Je suis aussi engagé par la compagnie belge Pol et Freddy pour faire la mise en scène de leur spectacle Ready qui sillonne l’Europe depuis l’été 2007. Enfin en 2008, Sacékripa s’enferme de nouveau dans des salles pour travailler sur une nouvelle création. Coulisses est joué pour la première fois en février 2009.
Mickaël Le Guen
né à la Saint Aimé 1978
Meilleur apprenti cuisinier de Bretagne en 1996, je semble destiné à rosir devant les fourneaux, mais je suis jeune et préfère faire ma calvitie sur les routes. Il y a quelque chose qui ne me va pas. Alors je change tout, je me tourne vers ma deuxième passion, les arts du cirque. Avec un ami, je vais frapper à la porte de l’école de cirque de Rennes, j’y débute ma formation pour rejoindre l’année d’après l’école de Chambéry.
J’y débute ma formation pour rejoindre l’année d’après l’école de Chambéry. Il fait froid là-bas alors je n’y fais pas de cheveux blancs, je finis l’année puis je rentre en Bretagne. Avec une bande de potes, on crée la compagnie Art’atouille, on imagine nos premiers spectacles, on élabore un lieu de vie.
C’est le cirque… la vie en caravane, le chapiteau fait de bric et de broc et la folle ambiance. Ca me va bien. Je commence les portés acrobatiques, et je décide d’intégrer une formation professionnelle, pour parfaire ma pratique. Mais, le Lido sinon rien. Et c’est ainsi qu’avec Jérôme, mon partenaire, je délaisse une nouvelle fois ma Bretagne natale pour aller frapper à la porte du Lido. C’est bon, ils nous prennent.
C’est une école faite de bouts de ficelle et je m’y sens bien. On bricole pour trouver de l’espace, mais ça bouillonne, ça cherche et ça crée. Jérôme arrête les portés et moi je forme un trio avec Benj et Vincent. Les clowneries vont bon train.
On s’imagine un hymne, « Vive les acrobates », et avec nos deux « jongleuses » on crée Sacékripa et le spectacle Tourne Autour.
En 2004, croyant que la Belgique est à côté de Toulouse, nous nous joignons à deux artistes flamands pour une nouvelle création, Who Goes On?.
En 2005, nous pouvons jongler avec les kilomètres et ces deux spectacles. En octobre 2007, c’est avec grand honneur que je rejoins la Compagnie Anomalie. C’est un peu à cause d’eux si je fais du cirque. J’étais fan de leur premier spectacle, et maintenant voilà que je les épaule dans Les Tailleurs.
En 2008, Sacékripa se lance dans une nouvelle création en salle, Coulisses. Grâce au succès rencontré, l’histoire de Sacékripa continue ainsi de s’écrire avec confiance et enthousiasme.
Etienne Manceau
né à la Sainte Clémence 1978
Après une scolarité sans histoire, un bac S et 2 DUT en poche, une question commence à se poser réellement : mais que diable aies je réellement envie de faire de ma vie ? Jongleur depuis quelques temps déjà, les Arts de la Piste me font du pied sous le bureau.
J’intègre en 2003 la formation professionnelle du Lido. Là-bas, je me découvre et me construit, enfin…
Je suis maintenant comédien, manipulateur, auteur et cofondateur de la Compagnie Sacékripa. Formé à la jonglerie, je développe une sensibilité singulière et place au cœur de mon travail de créateur l’art du détail, la densité dans la simplicité, les rythmes propres à chacun, l’épaisseur des matières, les écorchures et les failles de l’humain.
En 2012, l’envie de travailler en solo m’amène à créer « Vu« , solo très personnel emprunt d’une recherche autour de la manipulation d’objets usuels. Vu a été joué plus de 700 fois et connait un rayonnement mondial de part son universalité et sa simplicité à voyager.
En 2019, je m’attelle à la création d’une seconde pièce au sein de la Cie Sacékripa, intitulée « VRAI » et qui verra le jour en 2021. Toujours d’inspiration circassienne, VRAI creuse les sujets autour du vivant et de l’enfermement. Je pousse au paroxysme la dichotomie entre la minutie jusqu’au boutiste du geste et l’imprévu de la rencontre avec le public.
J’explore également ces principes en tant qu’œil extérieur, auprès de différentes compagnies : Cie H.M.G, Collectif AÏE AÏE AÏE, Les Hommes Sensibles, Fabrizzio Rosselli et également auprès des élèves en jonglerie de la formation professionnelle du Lido.
Vincent Reversat
né à la Saint Aubin 1979
Tout commence quand j’ai 15 ans. Comme certains vont au foot après les cours, moi je vais au cirque. Au Théâtre Acrobatique de Marseille. Je me passionne alors pour ce petit monde, et surtout pour la jonglerie, l’acrobatie et les équilibres.
Je prends des cours puis j’en donne, et à mes heures perdues, je touche également à la danse. Et naturellement quand j’arrive à la fin de mon cursus scolaire, je cède ma place sur les bancs de l’école avec joie, et je cherche une autre école, de cirque cette fois. J’atterris aux Campelières de Mougins, où je fais la rencontre de Benjamin, avec qui je commence le mains à mains.
Mais ces quelques mois ensemble ne nous suffisent pas, nous tentons d’autres écoles, et quand le Lido de Toulouse nous dit OUI, on abandonne illico presto toutes les autres pistes.
On déménage à Toulouse… dans le même immeuble. Et comme au cirque, Benjamin le porteur, à l’étage du dessous, et moi, le voltigeur, juste au-dessus. Débutent alors deux ans de formation intense, des amitiés se créent, et des projets naissent.
À la sortie, nous sommes cinq à décider que l’on nous appellera désormais les Sacékripa. Depuis 2003, nous jouons dans les rues de France et d’ailleurs le spectacle Tourne Autour qui connaît un succès grandissant.
L’été, le soleil de la rue nous réchauffe dans nos choix, mais l’hiver le froid a raison de notre témérité, et nous nous réfugions dans la chaleur des théâtres, pour créer d’autres univers.
Tout d’abord avec Who goes on? de 2004 à 2006, puis, aujourd’hui avec le petit dernier, Coulisses.
Amélie Venisse
En 2005, Amélie sort diplômée de l’École Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles en tant que trapéziste. Très vite, elle intègre le clown dans son travail et remporte quelques prix (Festival mondial du cirque de demain, Solycirco…) et se produit sur de nombreuses scènes (GOP-variete, Wintergarten, la TOHU…) avec son personnage Mademoiselle Cerise.
C’est au tour de la magie d’entrer dans son processus de création et elle tourne à l’international depuis 2016 un numéro de Quick-Change.
En 2018, elle suit la formation de Magie Nouvelle au CNAC à Châlons-en-Champagne sous la direction de Raphaël Navarro et Valentine Losseau. Elle y donne aujourd’hui des cours de Quick-Change. Elle cofonde la Compagnie Juste avant l’oubli avec Quentin Marotine en 2020. La première création de la compagnie, « Ma Louve » sort en 2022. La même année, Amélie devient interprète du spectacle « Vue », Cie Sacékripa, solo pour manipulatrice d’objets. Parallèlement à sa carrière de comédienne et circassienne, Amélie est auteur-compositeur et interprète en chant et accordéon pour le duo «Les Folles de Léon».
Elle a travaillé ou travaille encore avec différentes compagnie (Underclouds Cie, Cirque Hirsute, Collectif curieux…)